Aujourd'hui, nous avons la chance d’échanger avec Marie, 25 ans, 1m62 et chargée de communication au sein de l’association RoseUp. À travers ses missions, elle participe chaque jour à informer, accompagner et défendre les droits des femmes touchées par le cancer.

"Elles sont malades, certes, mais elles restent avant tout des mères, des filles, des sœurs, des amies, des collègues, et surtout des femmes."

 

Pour commencer, peux-tu te présenter et nous dire quel est ton rôle au sein de l’association RoseUp ?

Je m’appelle Marie, je suis chargée de communication chez RoseUp. Je m’occupe en grande partie de la gestion et de l’animation de nos réseaux sociaux : Facebook, Instagram, LinkedIn et TikTok. Aujourd’hui, plus de 85 000 personnes nous suivent et interagissent avec nous au quotidien : c’est la plus grande communauté de femmes touchées par le cancer en ligne.

 

Avant RoseUp, quel a été ton parcours professionnel ?

Je suis diplômée d’un Master 2 en communication. Pendant mes études, j’ai eu la chance de faire des stages dans des structures variées : entreprise, agence, start-up… J’ai même vécu quelques mois à Londres dans le cadre d’un stage. C’était en plein Covid, mais j’en garde un très bon souvenir !

 

Qu’est-ce qui t'a donné envie de t'orienter vers le secteur associatif ?

Mes études se sont terminées par une alternance, que j’ai effectuée chez RoseUp. J’ai tout de suite été très touchée par les missions de l’association et, bien sûr, par la cause : la santé des femmes. Quand on m’a proposé de rester en CDI, cela a été une évidence. Je savais que je voulais donner du sens à mon travail, et c’est exactement ce que j’ai trouvé ici.

 

Quel regard portes-tu aujourd’hui sur ce choix de carrière par rapport à un poste en entreprise plus « classique » ?

Même si RoseUp est composée d’une petite équipe, nous avançons à 100 à l’heure ! Il y a une vraie solidarité entre nous, et nous partageons tous la même volonté : informer et accompagner au mieux les femmes touchées par le cancer pour améliorer leur quotidien.

 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore RoseUp, peux-tu nous expliquer en quelques mots la mission principale de l’association ?

C'est une association nationale, créée en 2011. Elle a trois grandes missions : informer, accompagner et défendre les droits des femmes touchées par tout type de cancer.

 

Quelles sont les actions que vous menez tout au long de l’année, et plus particulièrement pendant Octobre Rose ?

Chez RoseUp, nous partons d’un constat simple : chaque jour, des femmes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer. Pour nous, Octobre Rose, c’est toute l’année et quel que soit leur cancer. Cela fait bientôt 15 ans que nous innovons pour leur offrir des ressources et du soutien.

Nous les informons notamment grâce à Rose Magazine, que nous distribuons à 180 000 exemplaires deux fois par an, mais aussi via notre site Rose Up et nos réseaux sociaux, où nous avons la plus grande communauté de femmes concernées par le cancer.

L’accompagnement est au cœur de notre action. En 2024, nous avons accueilli plus de 1 500 femmes dans nos Maisons RoseUp de Paris et Bordeaux. Ensemble, nous avons organisé plus de 5 100 ateliers et webinaires, autour de la nutrition, de l’activité physique adaptée, du bien-être et de l’art-thérapie.

 Et depuis peu, nous avons lancé RoseApp, une application gratuite et bienveillante qui rassemble plus de 5 700 utilisatrices et utilisateurs, afin de faciliter l’entraide entre patientes et proches.

 

Qu’est-ce qui t'a donné envie de rejoindre RoseUp ?

J’ai tout de suite été sensible aux actions concrètes de l’association. RoseUp ne se contente pas de paroles : elle met en place des solutions qui aident vraiment les femmes à mieux vivre leur parcours de soins. Elles sont malades, certes, mais elles restent avant tout des mères, des filles, des sœurs, des amies, des collègues, et surtout des femmes.

 

Y a-t-il une rencontre qui t'a particulièrement marquée ?

Lors des congrès auxquels nous participons, je suis toujours touchée par les témoignages des femmes. Certaines ne connaissaient pas RoseUp et, quand elles découvrent tout ce que nous pouvons leur apporter, leur enthousiasme est très fort. Ce sont des moments qui donnent du sens à mon travail.

 

Quelles sont, selon toi, les principales difficultés auxquelles ces femmes font face, au-delà du médical ?

Beaucoup souffrent d’effets secondaires liés aux traitements : fatigue, douleurs, sécheresse cutanée, stress… Et certaines se sentent isolées ou incomprises. Dans nos Maisons RoseUp, elles trouvent non seulement des solutions concrètes pour mieux gérer ces effets, mais aussi un espace de partage avec d’autres femmes qui traversent la même épreuve. Ces échanges sont précieux.

 

Pourquoi Octobre Rose reste-t-il un rendez-vous essentiel ?

Avec près de 60 000 nouveaux cas de cancer du sein chaque année en France, c’est le cancer le plus fréquent chez les femmes, et il touche de plus en plus de jeunes. Octobre Rose reste donc indispensable pour sensibiliser au dépistage et maintenir ce sujet dans le débat public.

 

La parole autour du cancer a-t-elle évolué selon toi ?

Oui, beaucoup de femmes osent davantage témoigner de leur expérience, notamment sur les réseaux sociaux. Mais certains tabous persistent encore : autour de la sexualité, de la maternité, du couple ou du retour à l’emploi. Nous devons continuer à libérer la parole et sensibiliser la société.

 

Quels sont les projets de RoseUp pour les prochaines années ?

Nous avons beaucoup innové récemment avec l’ouverture d’une nouvelle Maison RoseUp à Bordeaux, la mise en ligne de RoseApp et le lancement de M@ Maison RoseUp. Notre volonté est claire : développer nos actions pour accompagner encore plus de femmes partout en France et touchées pour tout type de cancer.

 

Comment le grand public peut-il vous soutenir ?

D’abord, en parlant de nous ! Suivez-nous sur les réseaux sociaux, relayez nos actions, mentionnez notre association aux femmes touchées par un cancer autour de vous. Et si vous le souhaitez, vous pouvez faire un don via rose-up.fr pour soutenir concrètement nos projets.

 

Pour finir sur une note plus personnelle 

Trois objets qui ne te quittent pas ?

Mon téléphone, ma paire d’écouteurs et un parapluie !

Une passion à partager ?

Le ski ! Depuis toute petite, j’ai la chance d’aller en montagne l’hiver. Je trouve que cette ambiance a quelque chose de magique.

Une lecture à recommander ?

Une vie de Simone Veil. Son parcours et son témoignage pendant la Seconde Guerre mondiale sont bouleversants.

Ton leitmotiv ?

Toujours voir le verre à moitié plein !

 

Merci à Marie pour cet échange inspirant et à RoseUp pour toutes les actions menées chaque jour auprès des femmes touchées par le cancer.

 

Découvrez notre pièce solidaire dont 10% des ventes seront reversées à Rose Up.

Elsa Sarracanie