Aujourd’hui, je vous présente Tiphaine Croville, une petite d'1m52, qui a fait d'un rêve une réalité. Chargée en communication, Tiphaine écrit à côté de son activité professionnelle et est auteur de roman fantastique et historique.

L’écriture est un passe-temps pour moi, j’adore me retrouver face à mon imagination et me laisse porter. J’écris avant tout pour moi.

Peux-tu commencer par te présenter ?

Je suis chargée de communication dans une entreprise spécialisée dans l’énergie à Paris. Et sur mon temps libre, j’écris des livres. L'écriture est un passe-temps pour moi, j’adore me retrouver face à mon imagination et me laisser porter. J’écris avant tout pour moi. 

Je suis quelqu'un d’optimiste, qui rigole facilement. J’aime voyager et jouer au badminton. Mais ce que j’aime par-dessus tout, ce sont les balades ! J’adore prendre l’air, faire des randonnées dans des endroits calmes à la campagne et respirer le bon air frais.

Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

Au lycée, je me suis orientée vers un baccalauréat scientifique, une filière qui finalement, n’a rien à voir avec la littérature. Comme quoi, on peut aimer les maths et le français ! J’ai ensuite fait une double licence en communication et lettres, puis j’ai intégré un master en communication.

 A quel âge as-tu commencé à écrire ?

Petite, j’écrivais déjà beaucoup, j’ai toujours adoré faire chanter les mots entre eux.  Pour la petite anecdote, j’écrivais souvent des poèmes à mes parents, mais des poèmes « horribles » (j’en ai honte quand je les relis aujourd’hui). Je faisais tout rimer. J’écrivais des « poèmes » du style « ma sœur tu pues de l'haleine, mais je t'aime quand même ».

C’est au collège que je me suis vraiment rendue compte de la valeur des mots. J’ai découvert un autre aspect de l’écriture et c’est à ce moment que j’ai commencé à réellement écrire.

Arrivée au lycée, je me suis lancée un défi à moi-même : je voulais écrire mon propre roman. C’est en terminale que j’ai commencé à écrire les premières ébauches de ma trilogie « Phitanie ».  La rentrée à la fac m’a permis de m'y consacrer pleinement. J'ai finalement réussir à écrire les trois tomes de "Phitanie" pendant mes 5 années d'études supérieures. 

 Qu’est ce qui t’a donné envie d’écrire ?

L’histoire de « Phitanie » m’est venue d'un rêve. Une nuit, je me suis retrouvée dans un rêve dans lequel j’étais l’héroïne. J’avais le pouvoir de me déplacer vers différentes directions, je possédais différents pouvoirs, et à force d'en rêver, j’ai décidé d’écrire ce que je vivais dans mon rêve.
 
Encouragée par mes proches, j'ai décidé de la publier. J’ai donc enclenché le process de publication. J’ai envoyé mon manuscrit à un nombre incalculable de maisons d’édition : des plus petites maisons aux plus prestigieuses. Je ne sais pas si c'est la chance du débutant mais mon livre a tout de suite plu. J’ai été contactée par la maison d’édition « Rebelle » qui m’a proposé de publier les 3 tomes de « Phitanie ».
 

C’est de là que tout commence.

« Waouh aujourd’hui j'ai 4 livres à mon nom dans ma bibliothèque ! »

Est-ce que tu peux nous parler un peu du processus de publication : du manuscrit à la publication d’un livre. Concrètement, comment ça se passe ?

Pour commencer, il y a avant tout, le processus d’écriture. Il existe 2 types d’écrivains. Ceux qui comme moi, vont avoir en tête les grandes lignes de leur histoire, mais qui vont laisser parler leur inspiration au moment de l’écriture. Et ceux qui rédigent un plan très détaillé de leurs idées dès le début et qui s’y tiennent.
 
Selon le type du livre, il y a plus ou moins de recherches à faire. C’est une étape clé qui a été très importante pour moi lors de la rédaction de mon second livre historique « Heavings Park ».
 
Une fois que tu as ton manuscrit, tu le fais relire à un membre de ton entourage. Ce relecteur est appelé « bêta lecteur ».  Pour ma part, c'est ma sœur aînée qui est en charge de cette première relecture.  
 
Le manuscrit est ensuite envoyé aux maisons d'édition. C’est donc une période creuse, où tu es dans l’attente des réponses des maisons d’édition. Ce temps d’attente peut varier mais il dure en moyenne de 3-6 mois à 1 an pour les grandes maisons.
La signature d’un contrat marque le début de la collaboration entre un auteur et une maison d’édition. Ce contrat précise le pourcentage de droits d’auteur (10% en moyenne), la durée du contrat, qui est en moyenne de 5 ans, renouvelable, et les autres mentions obligatoires.
 
Le manuscrit est ensuite envoyé à la correction. Tout est vérifié à ce moment donné : la typographie, l’orthographe, la grammaire, le vocabulaire. Il y a également une correction de logique pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’incohérences dans l’histoire.
 
L’esthétique de la couverture est également très réfléchi avec le choix des couleurs, de la typographie et de l’illustration.
 
Puis, la dernière étape est celle du lancement. La publication est généralement gérée par la maison d’édition. Celle-ci te propose de faire connaitre ton livre au grand public en te faisant participer à des salons.
 

Tu viens de sortir ton nouveau livre « Heavings Park », très différent de la précédente trilogie « Phitanie ». Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ces deux œuvres ?

Mes deux œuvres sont complétement différentes.
 
 « Phitanie » est une trilogie fantasy. L’héroïne de l’histoire, Heloïne est une jeune femme de 19 ans, de notre monde qui se retrouve dans un monde parallèle plus proche du centre de la terre. Elle y découvre Phitanie, un monde magique dans lequel des habitants peuvent maîtriser les éléments, et dans lequel créatures et animaux fantastiques cohabitent.
 
« Heavings Parks » est un roman historique qui raconte une passionnante histoire d’amour entre Jane Baker, une femme de chambre et Lord Heavings, un comte anglais.
 

Comment parviens-tu à t’organiser entre ton travail et ta passion ? Comment as-tu trouvé ton équilibre ?

Pour « Phitanie », ça a été très simple puisque je l’ai écrit pendant mes études. J’avais du temps ! Pour « Heavings Parks », c’était différent. J’ai mis 1 an et demi à l’écrire avec un rythme assez changeant. Pendant les premiers mois, j’ai dû m’imposer un rythme pour avancer. J’écrivais 2 heures tous les dimanches matin. Puis, au fil de l’histoire, je me suis mise à écrire beaucoup plus. J’ai pu m’y consacrer pleinement pendant mes congés d’été.
 

Ton prochain livre : est-ce que tu as déjà des idées ?

Ma maison d’édition « Rebelle » m’a déjà commandé un nouveau livre. J’ai quelques idées en tête mais rien de concret encore. Je souhaiterais écrire une duologie fantastique. Je pense partir sur une romance dans un monde proche du nôtre avec de la magie, des sorciers, et autres créatures fantastiques.

 Comment tu vois l’écriture ? Quels sont tes projets à plus long terme ? Est-ce que tu souhaiterais en vivre ou ce rythme te convient bien ?

L’écriture est un passe-temps pour moi, j’adore me retrouver face à mon imagination et me laisse porter. J’écris avant tout pour moi. Je serais très frustrée, et mon inspiration serait brisée si je devais écrire par contrainte. Et ça peut le devenir quand on vit de l’écriture. On est obligés d’écrire un livre par an pour générer des revenus.
 Aujourd’hui, je n’envisage pas pouvoir vivre uniquement de l’écriture.

 Pour finir, quelques questions pour mieux te connaitre  :

Ton activité favorite quand tu as du temps libre ?

Me balader ! J’adore la nature, elle m’inspire !

Ton livre préféré ? 

« Orgueil et préjugés » de Jane Austen.

L’écrivain(e) que tu admires ?

Pour ne pas redire Jane Austen, je dirais J.K. Rowling, l’auteure à l’origine de « Harry Potter ».

Ta tenue de tous les jours ?

Casual chic sans hésitation.  J’aime bien par exemple mettre un jean avec une veste habillée.

Ta pièce préférée chez Petite and So What ?

La combinaison Juliette, l’un de mes vêtements favoris.

Les trois objets qui ne quittent pas ton sac à main ?

Ce n’est pas très original mais je dirais mon téléphone, ma lecture en cours et mon agenda.

Ton dernier coup de cœur à nous partager ?

« La Chronique des Bridgerton », une série disponible sur Netflix. J’ai adoré ! Je l’ai finie en une journée.

Un message à transmettre à toutes les « petites » qui vont te lire ? 

Si vous suivez Petite and So What, c’est que vous assumez votre taille. Et je pense qu’il faut faire de sa taille, une force. Même si ce n’est pas simple tous les jours parce qu’en étant petite, les gens ont tendance à nous associer à des enfants. Alors, on se donne à fond pour montrer de quoi on est capable. Le bon côté, c’est qu’on a d’autant plus de chance de les surprendre, de façon positive bien sûr. Car malgré notre petite taille, on est vachement compétentes et ambitieuses. Les gens ne s’y attendent pas et sont souvent agréablement surpris.

 

Merci beaucoup Tiphaine !

joana skorupan
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