Aujourd'hui, je vous présente Élodie Geoffroy, une petite pâtissière passionnée d'un 1m62. Découvrez son parcours et son quotidien.
Pour une immersion totale dans l'univers d’Élodie, nous vous invitons à réaliser la recette de bûche de Noël qu'elle nous a partagée (recette ici et vidéo sur notre Instagram ici).
J'ai toujours rêvé d'ouvrir mon propre salon de thé. J’ai décidé de sauter le pas et de me reconvertir. Je suis passée de professeur de mosaïque à pâtissière !
Peux-tu commencer par te présenter ?
Je m'appelle Élodie Geoffroy, je mesure 1m62 et je suis maman de 3 enfants. Un grand de 22 ans et deux plus petites de 11 et 8 ans.
La pâtisserie chez nous, c'est une histoire de famille. J'ai passé un CAP pâtisserie dans le but de poursuivre mon rêve d'ouvrir un salon de thé. Puis, j'ai ouvert "Ô Gourmandises d'Ange" avec l'aide de mon mari, qui était menuisier à l'époque. Il a décidé de me suivre dans cette grande aventure et s'est lui aussi formé à la pâtisserie.
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
J'ai un parcours plutôt artistique. J'ai commencé par une licence d’histoire de l’art à Nanterre puis j'ai enseigné la mosaïque pendant 12 ans.
Depuis petite, j'ai le rêve d'ouvrir mon propre salon de thé. Je suis fille et petite fille de restaurateur et ce sont eux qui m'ont transmis cette envie.
J'ai toujours aimé faire des gâteaux, j'en faisais déjà beaucoup chez moi et comme je suis issue d'un parcours artistique, cette reconversion s'est faite assez naturellement. Je n'ai jamais rencontré de grandes difficultés à réaliser ce qui m'était demandé.
J’ai finalement décidé de sauter le pas il y a quelques années, j'ai fait un CAP pâtisserie et je suis passée de professeur de mosaïque à pâtissière. J'ai ensuite créé "Ô Gourmandises d'Ange" en 2016.
En quoi a consisté ta reconversion ?
J'ai fait un CAP en pâtisserie. Le CAP que j'ai choisi était comme une évidence. C'était une formation courte en seulement 1 an et dédiée aux adultes. Nous étions tous en reconversion dans la classe; ce qui a créé une ambiance particulière entre nous. Nous étions très soudés. C'était une formation axée sur la pratique et depuis, je continue à me former régulièrement. Je fais des stages auprès de pâtissiers ou marques pour toujours entretenir et approfondir mes connaissances.
L’évènement déclencheur de cette reconversion ? J’étais enceinte d'Emmy, ma petite dernière et je me suis dit que c’était le moment de faire ce grand changement.
Est-ce que tu as trouvé que le milieu de la pâtisserie était difficile d'accès pour les femmes ?
J'étais dans un classe plutôt mixte, avec autant de professeurs hommes que femmes. Grâce à mes bonnes notes, je n'ai jamais eu de difficultés pour trouver un stage. Je ne pense pas que le métier soit plus simple pour les hommes, il faut juste être motivée et faire preuve de sérieux.
Cependant, je reconnais que me lancer seule aurait été compliqué. J'ai toujours été bien entourée. Grâce à Olivier, mon mari, qui a décidé de me suivre dans cette grande aventure. À l'ouverture d'Ô Gourmandises d'Ange, nous avons eu du mal à trouver du personnel qui correspondait à nos attentes. Olivier a donc choisi d'entamer lui aussi, une reconversion et a arrêté la menuiserie pour apprendre la pâtisserie ! Olivier est autodidacte, il n'a jamais pris de cours, il a tout appris par lui-même. Je ne recommande à personne de se lancer seul, que ce soit un homme ou femme.
Pourrais-tu nous décrire une journée type à la pâtisserie ?
Et le rythme n'est pas trop difficile à tenir ?
Pour pallier à cela, nous avons trouvé des solutions. Nous proposons des gâteaux moins consommateurs de temps pour nous (du coup également moins coûteux pour eux) mais tout aussi bons !
Est-ce que tenir une pâtisserie se combine bien avec la vie de famille ?
Qu'est ce qui différencie Ô Gourmandises d'Ange des autres pâtisseries ?
Est-ce que c'est un frein d'être petite dans cette profession ?
Des conseils pour des petites qui aimeraient se lancer ?
Il faut absolument réaliser un business plan, c’est vraiment important de prévoir. Il ne faut pas se lancer sans anticiper. J’ai beaucoup travaillé sur le mien, j'ai mis 2 ans à le faire et pourtant, il y a encore des choses que je ne referais pas. Il faut être bien accompagnée, savoir s’entourer et ne surtout pas hésiter à demander de l’aide. Je vous recommande de ne pas monter votre entreprise seule, soyez bien accompagnée. Ce n'est pas que de l'amour la pâtisserie, c'est aussi beaucoup de travail et de rigueur.
Pour finir, quelques questions pour mieux te connaître :
Quelque chose que tu détestes faire au salon de thé ?
C’est certainement la comptabilité, j’aimerais bien faire plus de pâtisserie mais entreprendre, c'est aussi beaucoup d'administratif. Si on parle de gâteau, je déteste faire le glaçage des éclairs !
Ton meilleur souvenir ?
Récemment, nous avons eu la chance de vivre au salon, un moment hors du temps. Une petite fille s'est mise à chanter "Petit Papa Noël" et toute la salle s’est tu pour l’écouter, un moment de pur bonheur.
Tes parfums préférés en pâtisserie ?
Trois objets qui ne te quittent jamais ?
Qu'est ce que l'on peut vous souhaiter pour l'avenir ?
Merci Élodie !